Harposphere

2023 ...

HARPOSPHERE est installé depuis janvier 2023 sous l’une des arcades du Viaduc des Arts, au 107 avenue Daumesnil à Paris 12°, dans le quartier de la Gare de Lyon, proche de l’Opéra Bastille.
Piloté depuis 2022 par les deux frères Raphaël et Nicolas Budin, HARPOSPHERE s’inscrit dans la continuité de l’entreprise familiale Le Magasin De La Harpe, de son savoir-faire et son expérience de plus de 45 ans, aujourd’hui le plus ancien établissement spécialisé dans la harpe en France.

L'équipe de Harposphere

Magdeleine et Didier Budin : Fondateurs
Nicolas Budin : Associé
Raphaël Budin : Associé gérant
Christophe Joniot : Responsable de l'atelier
Agnès Servolle : Responsable des ventes, professeur de harpe
Sylvain Blassel : Directeur de publication aux Editions Harposphere
Hippolyte Budin : Chargé de communication

Le Magasin de la Harpe de Magdeleine et Didier BUDIN

1977

Les ateliers
Face à des devis élevés et de longs délais d’attente pour faire réparer sa harpe, Magdeleine Budin, harpiste, propose à son mari Didier Budin de tenter d’intervenir lui-même. Après un temps de démontage et d’observation, puis de réglage et de réparation, l’intervention semble concluante. Aussitôt, les amis et collègues harpistes apportent eux aussi leurs instruments permettant à Didier d’apprendre et d’acquérir une expérience. Progressivement, son talent se faisant connaître, l’idée de se professionnaliser s’impose d’elle-même. Magdeleine et Didier Budin fondent Le Magasin de la Harpe et installent un premier atelier à leur domicile, au 1 rue de l’Arc de Triomphe, à Paris 
17°. Ils proposent dans un premier temps des petits entretiens et réglages, puis des réparations plus lourdes, et rapidement, répondent à toute sorte de demandes, sur tous types de harpes, celtiques et grandes, anciennes et récentes.
Très vite, Le Magasin De La Harpe distribue en France les petites harpes à leviers Walton, Aoyama et les premières Camac, et c’est dans l’objectif de rendre la harpe le plus accessible possible que le Magasin devient le premier établissement à proposer en France un service de petites harpes en location.
La réputation du Magasin de la Harpe s’appuie sur des services qui répondent aux besoins des harpistes, un accueil chaleureux et professionnel. Magdeleine et Didier Budin se lient d’amitié avec de nombreux harpistes qui les invitent très fortement à s’établir dans des locaux plus adaptés.

1980

Dès le début des années 1980, Magdeleine et Didier Budin ouvrent une boutique au pied de l’Arc de Triomphe, au 3 rue du Général Lanrezac, magasin qui va rapidement devenir incontournable pour la plupart des harpistes.
Les décennies à venir s’ouvrent sur une nouvelle dynamique, aux racines mêmes de l’identité HARPOSPHERE d’aujourd’hui. Très tôt, le Magasin De La Harpe offre le choix le plus complet de partitions pour harpe (exclusivité des Editions LYRA), ainsi qu’une grande variété d’accessoires et cordes de toutes marques et pour tous types de harpes. Quant à lui, l’atelier assure la maintenance, l’entretien, et les réparations des harpes de toutes marques, tous modèles, et toutes époques.
À la suite de l’arrêt des activités de Joseph Barg, le Magasin De La Harpe reprend alors la distribution des harpes russes Lunarchaskovo, en particulier la célèbre Série 9. Enfin, c’est aussi cette année 1980 qui marquera le début d’un long partenariat avec les toutes nouvelles harpes américaines Venus, jusqu’à la fermeture de leur compagnie en 2018.

Les locaux du 3 rue du Général Lanrezac, à Paris 17°

1983

La boutique devenant de plus en plus exiguë, le Magasin De La Harpe ouvre un nouvel espace dédié à la vente dans de plus grands locaux, à 20 mètres au 14 avenue Carnot. Les locaux de la rue Lanzerac sont désormais consacrés aux activités de l’atelier.
À la vente de harpes neuves, s’ajoute celle de harpes d’occasion, qu’elles soient récentes, anciennes, ou de collection, toutes révisées par Didier Budin.
C'est aussi dès 1983 que le Magasin de la Harpe propose de nouvelles cordes de marque BUDIN ; Les cordes boyau (jusqu'en 1996) et les cordes filées avec les do rouges et les fa noirs (toujours produites aujourd'hui).
Parallèlement, le Magasin De La Harpe propose des cours de harpe dans le sous-sol de l’avenue Carnot, et organise ponctuellement des évènements d’envergure, comme les très attendus 21 juin de la harpe : en 1985 sur la place du Louvre, en 1986 au Théâtre du Rond-point des Champs-Élysées, l’année suivante sur un bateau-mouche privatisé, etc.
Les évènements organisés par le Magasin de la Harpe seront l'occasion de commander et d'éditer des œuvres originales comme Final pour une Fête de Bernard Galais, ou encore Rond-Point par Nicolas Brochot et Frédérique Garnier.

Magdeleine et Didier Budin au magasin du 14 avenue Carnot, à Paris 17°

1984

Édition du Manuel d’entretien par Didier Budin (illustrations de Edmond Potier et rédaction par Marc Budin)

1987

L’édition de partitions pour harpe a toujours été à la marge chez les éditeurs de musique, qui ont rarement pris le risque de publier à grande échelle des œuvres jugées peu rentables. C’est dans ce contexte que sont crées les Éditions Harposphère, les premières véritablement spécialisées dans la harpe en Europe.
Dès le départ, les Éditions Harposphère se sont principalement orientées sur des partitions à caractère didactique écrites par des pédagogues reconnus, et pourtant à petit prix pour favoriser le rayonnement de la harpe. Sont alors publiées les œuvres d’Annie Challan, Sylvie Beltrando, Bernard Andrès, Serge Lancen, Frédérique Garnier, Dia Succari, Bernard Galais… Le catalogue Harposphère va s’enrichir au fil des ans pour devenir aujourd’hui l’un des plus importants éditeurs mondiaux spécialisés dans la harpe.
Cette même année, l’atelier accueille l’ébéniste Stéphane Couespel, qui allait principalement travailler sur la restauration de harpes anciennes, jusqu’à ce qu’il ouvre sa propre compagnie d’ébénisterie. Les activités de l’atelier prennent ainsi un tournant, ajoutant à l’entretien et la réparation des harpes modernes la restauration complète de harpes anciennes.

La toute première partition aux Editions Harposphere, en 1987, avec sa couverture de couleur et son grand logo reconnaissable au premier cour d'oeil

Martine Géliot interprétant les Variations sur un Thème de Mozart de Glinka
21 juin 1987 sur un bateau-mouche privatisé

1988

Alexandre Budin, le deuxième fils de Magdeleine et Didier, intègre l’équipe, suivi de peu par Christophe Joniot, aujourd’hui responsable de l’atelier chez HARPOSPHERE.
Toujours dans une optique de rayonnement de la harpe et de son accessibilité aux budgets les plus modestes, Magdeleine et Didier Budin lancent une nouvelle harpe, totalement révolutionnaire dans sa morphologie et ses procédés de fabrication. Après une longue période de recherches et d’expérimentations démarrée dès septembre 1986, le modèle Pandora est enfin disponible : la première harpe vraiment concluante est produite en décembre 1988. Réalisée en matériau composite résistant, cette harpe à simple mouvement apparaît comme une synthèse entre les premières petites Erard du début du XIXème siècle et les technologies modernes. Les coûts et les durées de fabrication étant réduits au maximum, la Pandora devient ainsi la harpe à pédales la plus accessible de toute l’histoire de la harpe, et un grand nombre de jeunes harpistes peut maintenant accéder à cet instrument en dépit d’un budget très serré.

La tradition
L’écartement et la longueur des cordes sont inspirés des harpes des XIX et Xxème siècles de facture française, ainsi que les dimensions du corps sonore.
Les harpes retrouvent la variété de couleurs que connaissaient les harpistes du premier empire.
Les innovations
L’Armonite qui remplace le bois est un matériau réalisé avec un mélange de fibres liées par des résines qui assurent une plus grande fidélité mécanique et géométrique.
Ce procédé de fabrication inspiré des technologies de pointe, offre une résistance optimale, pour un poids très réduit.
La transmission mécanique par câbles ne comporte pas de rivets de liaison qui sont à l’origine de la plupart des vibrations internes et des regoupillages. De ce fait, les réparations et les réglages éventuels sont simplifiés à l’extrême.

Modèle Pandora, harpe 36 cordes, mécanique à simple mouvement

1991

Dans la lignée de cette nouvelle harpe, le modèle Galatée sort des ateliers Budin grâce aux recherches entreprises dès juin 1988, lorsque les expérimentations autour de la Pandora étaient déjà bien avancées.
Toujours en matériau composite, cette harpe se base cette fois sur les harpes anglaises du XIXe siècle à 43 cordes à double mouvement. Reprenant le système de transmission par câble en kevlar de la Pandora à la place des habituelles tringles en acier, sa mécanique est totalement révolutionnaire, en particulier du fait de ses lignes de bécarres et dièses parfaitement autonomes et indépendantes les unes des autres. De la même façon, la Galatée est lancée avec un prix défiant toute concurrence pour toucher le plus grand nombre.

Modèle Galatée, harpe 43 cordes, mécanique à double mouvement

1993

À la suite de la faillite des ateliers de sous-traitance des matériaux composites, la fabrication de ces nouvelles harpes est définitivement stoppée. Pourtant, les prototypes, dès 1990, d’une nouvelle harpe à pédales à 47 cordes, l’Atlantis (l’Atlantide Prestige de Camac sortira en 1996, mais la similitude de leurs noms n’est que pure coïncidence), et ceux d’une petite harpe à leviers, l’Irin, promettaient de beaux succès à ces nouveaux modèles. Au total, ce sont plus de 500 harpes Budin qui auront été fabriquées en moins de quatre ans.
Le Magasin De La Harpe recentre donc ses activités sur son cœur de métier, c’est à dire la vente d’instruments neufs et d’occasion, d’accessoires, cordes et partitions, et les réparations et réglages. Les Éditions Harposphère continuent d’enrichir leur catalogue avec de nouvelles partitions de harpistes et pédagogues reconnus (Sabine Chefson, Laurence Bancaud, Freddy Alberti, Dominig Bouchaud, Maïté Etcheverry…), mais aussi de compositeurs non harpistes (Pierre Vellones, Jean-Michel Damase, Serge Natra..).

1994

En plus des harpes Venus et Lunacharskovo, le Magasin de la Harpe représente maintenant les harpes à pédales japonaises Aoyama, dont il importait déjà les petites harpes à leviers depuis la création du magasin en 1977.

1995

Anne-Laure Depret, la compagne d’Alexandre Budin, intègre l’équipe du magasin.

De gauche à droite : Anne-Laure Depret, Halina Mignard, Magdeleine Budin, Christophe Joniot, Martine Balbaud, Didier Budin, Duc Hoang-Minh et Alexandre Budin

2000

Dès le début des années 2000, les époux Budin confient de plus en plus les clés du magasin à leur fils Alexandre et sa compagne Anne-Laure. Actif depuis déjà douze ans au sein du magasin, Alexandre s’était très vite orienté vers le travail du bois et de la restauration de harpes anciennes selon des techniques artisanales authentiques (colles traditionnelles, vernis au tampon, etc.).
Le catalogue des Éditions Harposphère ne cesse de croître, et devient peu à peu une édition de référence pour tous les harpistes, en particulier depuis le succès du Tango pour harpe seule de Jean-Michel Damase, commande du Concours Laskine en 2002.

De gauche à droite : Duc Hang-Minh, Anne-Laure Depret et Nicolas Budin, dans l'atelier du Général Lanrezac

Vidéo de Jean-Michel Damase déchiffrant son Tango sur le piano Pleyel du Magasin avenue Carnot pendant une réception le 04/12/2004 (Magdeleine Budin lui tourne les pages)

Tango de Jean-Michel Damase, éditions Harposphere

2007

Après trente ans d’activités intenses, Magdeleine et Didier délèguent finalement la gestion du Magasin De La Harpe à leur fils Alexandre et à Anne-Laure Depret. Pendant les 10 années suivantes, Anne-Laure et Alexandre maintiennent les activités initiées par les parents. Les Éditions Harposphère continuent leur développement, avec de nouvelles partitions de Pierrick Houdy, Fabrice Pierre, Elena Polonska, Béatrice Guillermin, Emmanuel Ducreux, Nicolas Tulliez, Sylvain Blassel, Alexandre Ouzounoff, Aurélie Barbé, Agnès Alouges, Gabriel Verdalle, Isabelle Marie, Vincent Ghadimi...
C’est également au tout début de cette année 2007 que le Magasin De La Harpe commence à distribuer les harpes américaines à leviers Dusty Strings.

Anne-Laure Depret en avril 2007

2011

Pour des raisons pratiques, le magasin se sépare de sa boutique historique avenue Carnot pour retrouver sa première adresse du 3 rue du Général Lanzerac, à la place de l’atelier, qui lui, déménage au pied de Montmartre au 55 rue du Poteau, dans un espace plus adapté.

Le nouveau magasin du 3 rue du Général Lanrezac, en 2016

2018

Peu après la disparition d’Anne-Laure Depret, l’atelier déménage aux puces de Saint-Ouen aux côtés d’antiquaires et autres spécialistes de meubles et tableaux anciens, dans un volume encore plus grand.
Agnès Servolle, harpiste, intègre le magasin. Elle est aujourd'hui responsable des ventes et professeur de harpe dans la classe de Harposphere (créée en 2023).

Alexandre Budin dans le nouvel atelier de Saint-Ouen

Harposphere

2022

Si le Magasin De La Harpe a survécu à la crise de Covid-19, Alexandre Budin décide néanmoins de quitter Paris pour monter sa propre entreprise de technicien de harpes. La gestion du Magasin De La Harpe est alors confiée aux deux autres fils de Magdeleine et Didier Budin : Raphaël, et Nicolas.

2023

Les deux frères réforment en profondeur les activités du magasin. Ces changements sont tels qu’une nouvelle identité est nécessaire, le magasin et l’atelier fusionnent pour devenir HARPOSPHERE, du nom des éditions historiques.
HARPOSPHERE regroupe donc les deux activités principales et s’installe à quelques pas de la Gare de Lyon et de l’Opéra Bastille (donc particulièrement accessible, par les lignes 1, 5, 8 et 14 du métro, et A et D du RER), sous une des plus belles arcades du viaduc des arts dans un quartier très prisé. HARPOSPHERE intègre ainsi un environnement dédié aux instruments de musique, voisin de Yann Porret, maître luthier-archetier (au 103 avenue Daumesnil), et l’Olifant, spécialiste des cuivres (au 95 avenue Daumesnil).
La nouvelle organisation s’inscrit non seulement dans la continuité avec le Magasin de la Harpe et l’Atelier, mais également dans une volonté de moderniser et repenser la personnalité même de l’entreprise.
L’acoustique de la voûte étant particulièrement favorable à la harpe, l’architecture de l’espace est conçue principalement selon l’emplacement d’une scène, elle-même disposée en fonction de ses meilleures propriétés sonores. HARPOSPHERE peut ainsi proposer des concerts de qualité sur une scène adaptée, sur laquelle peuvent se produire autant de grands solistes internationaux que de jeunes harpistes des classes de conservatoires, comme aimait déjà l’organiser le Magasin de la Harpe des premières années. De même, des conférences et des master-class de grandes figures internationales de la harpe y sont également programmées, toujours dans l’objectif de participer au rayonnement de la harpe.
C’est aussi pour retrouver l’esprit des premières années du Magasin de la Harpe qu’une école est fondée au sein même des locaux d’HARPOSPHERE. Un studio de travail de 18m² est réalisé pour que les harpistes puissent y travailler, répéter en musique de chambre, ou prendre un cours avec le professeur de son choix.
Démarre aussi pour les éditions HARPOSPHERE une nouvelle orientation plus ambitieuse, dont la direction artistique est confiée au harpiste Sylvain Blassel.
Enfin, une bibliothèque conséquente regroupant différents fonds historiques est mise à disposition des harpistes, qui peuvent ainsi consulter sur place enregistrements, livres, périodiques, et partitions historiques pour harpe, sur lesquelles ont parfois été ajoutés doigtés, pédales, et toutes autres sortes d’annotations.
Voilà comment HARPOSPHERE, en élargissant les activités et les services de l’ancien Magasin de La Harpe, continuera toujours à faire tout son possible pour rendre la harpe accessible au plus grand nombre, pour se rendre utile à tous les harpistes et amoureux de la harpe, et pour que tous les musiciens s’accordent sur le fait que le monde de la harpe est définitivement le meilleur des mondes possibles.